mardi 21 octobre 2008

Plage de vie

Talleyrand et les pendulaires
Le train Fribourg-Berne à l'heure de pointe. Les wagons sont bondés. Jacques, diplomate à la carrure imposante, cherche une place. Il voit un sac déposé au creux d'un fauteuil vide. «Excusez-moi Madame, cette place est-elle libre?», demande-t-il à sa propriétaire, carrée dans le siège voisin. «Euh, non. Il y a quelqu'un qui va revenir», dit-elle. Jacques décide de rester debout à côté du sac. Le train s'ébranle. Quelques minutes plus tard, il s'adresse à nouveau à la dame. «Votre ami va-t-il bientôt revenir?» Un brin gênée, elle l'assure que oui. Imperturbable, Jacques poursuit son voyage dans le couloir. Puis il répète son manège. Prise au piège, la dame bafouille, mais persiste et signe. La rame entre en gare de Berne. Jacques se tourne vers la matrone et lance à la cantonade: «Au revoir Madame! J'espère que votre sac a fait bon voyage.» Et de quitter le wagon secoué par l'hilarité générale. L'esprit de Talleyrand n'est pas mort chez les diplomates. ERe

Source : Journal La Liberté du 18.10.2008

Petit clin d'oeil à tous les pendulaires qui utilisent deux places (un pour eux et un autre pour leur sac) durant le voyage en train et surtout lorsque le wagon est bondé ;-)

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